Artiste autodidacte, je me reconnais dans l’art singulier. Je sculpte dans la pierre des personnages imaginaires qui constituent au fil des années une famille, « les Popazzos ». Seuls ou en groupe, ils dégagent une sensation d’unité malgré leur diversité. Ils trahissent mon regard affectueux et décalé posé sur la vie et les êtres humains, et sur les liens qui s’y créent tant bien que mal.
Mes sources d’inspiration associent les créatures fabuleuses de l’art roman, de l’art précolombien, mais aussi l’univers de la bande dessinée et de l’illustration… et mes rêveries.
J’aime le travail de la pierre et ses contrastes : les lignes dures et froides au départ, la dureté du matériau, la brusquerie apparente des gestes, la rigueur du travail, j’essaie de les faire oublier en créant des personnages rieurs qui invitent à la caresse et au sourire.
La période complexe de la crise sanitaire a nourri mon inspiration avec une nouvelle série, celle de Popazzos solitaires qui cherchent à traduire la prééminence de la technologie dans les usages. Par le biais de l’humour, ces personnages interrogent la tragique situation des humains reliés à des machines par des comportements compulsifs mais isolés les uns des autres, ne communicant plus en direct.
Ma nature optimiste et joyeuse transparaît dans mes créations, et la sculpture me permet de garder la bonne humeur que j’espère transmettre à travers mes œuvres.
Anne-Marie De Pasquale
Automne 2022